vendredi 19 février 2016

Décentralisation libérale

 Prévost-Paradol






"A plusieurs reprises, jusqu'à des périodes récentes, la culture libérale a pu développer le thème de la décentralisation et revendiquer son goût pour les pouvoirs locaux. Il ne s'agit cependant ni d'un appel à la renaissance organique des provinces, risque de division du corps national, ni d'une aspiration à la démocratie directe, qui suppose une souveraineté du peuple par le peuple. Les pouvoirs locaux sont toujours valorisés comme dispositif politique que l'on peut opposer à l'arbitraire d'un Etat trop concentré : ils réclament une délégation partielle du pouvoir, non le pouvoir tout entier. La région n'a pas besoin de correspondre à une entité culturelle authentique, mais plutôt à un découpage administratif cohérent. Bien qu'intermédiaires et locaux, ces pouvoirs ne doivent pas inaugurer un pouvoir partagé, mais simplement rapprocher les hommes politiques de leurs concitoyens, les premiers continuant de recevoir une délégation totale accordée par les seconds. Le terme de concitoyens est certainement beaucoup plus proche des valeurs de la culture politique libérale que celui de citoyen : c'est au niveau d'un département, de la présidence d'un conseil général, d'une ville -plutôt moyenne que grande- que le rêve d'une action politique proche de l'idéal de la bonne administration, dégagée des passions abstraites de la politique, confinant à un espoir d'"apolitisme" que se réalisent le mieux, du XIXè siècle à nos jours, les aspirations de la culture politique libérale".

BERSTEIN S. (s.dir.), Les cultures politiques en France, Editions du Seuil, 1999.


samedi 13 février 2016

Génération



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A lire :
 "La Génération Y peut elle être véritablement managée dans le secteur public?" par Pascal NAUD.
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Manque peut-être une question essentielle : la génération Y existe-t-elle réellement ?